Histoire de Saint-Léger-sur-Dheune

La première trace écrite de l’existence de notre village date du XIIIe siècle.

A cette époque, on sait qu’à Saint-Léger-sur-Dheune, il y avait des champs, des près, des étangs, des vignes, 2 moulins, une église, un château-fort et un seigneur nommé Hugues de St Léger.

Notre territoire dépendait des baillages de Chalon et de Montcenis.

Les Léodégariens étaient au nombre de 350 environ. Léodégarien ?  Cette appellation nous vient de Léodégard, 1er évêque d’Autun, mort en 678.

Soixante treize communes françaises portent le nom de St Léger.

Pendant plusieurs centaines d’années, le village de St Léger vit en autarcie. Les seules voies de communication sont d’anciens chemins gaulois et la rivière Dheune. A cette époque, la vie des gens dépendait beaucoup des récoltes :  une mauvaise année pouvait entraîner des famines, comme en 1688, 1690 et 1709 la plus meurtrière. Les épidémies de peste et autres fléaux  dus à la malnutrition et au manque d’hygiène participaient également à la mortalité des plus faibles.

Le XVIIIsiècle va apporter de grands changements dans notre village, telle la construction d’un pont sur la Dheune (le pont à une seule arche, près de la gare, qui sera détruit par les Allemands en 1944), puis la prolongation de la route de Chalon à Autun en passant par St Lége

 

En 1780, un relais de poste sur la route de Chalon fera prospérer les auberges, les cabarets et les hôtels.

En 1790, la Paroisse est transformée en Commune. Le premier magistrat de la nouvelle commune de St Léger-sur-Dheune, se nomme Louis Pelletier ; depuis,

30 maires lui ont succédé.

Mais la grande mutation de notre petit bourg, nous la devons à un ingénieur nommé Emiland Gautey, qui sera le grand ordonnateur du creusement du canal du Charolais (qui s’appellera plus tard : le Canal du Centre).

Les premiers bateaux navigueront sur le canal pendant la révolution, en 1793.

Ce canal va tomber à point nommé. En effet, on vient de découvrir du charbon à faible profondeur dans les bois léodégariens.

Dès lors, le village va prendre son essor.

Au début du XIX siècle, des péniches transporteront le charbon pour les usines Schneider qui s’installent au Creusot en 1836. D’autres produits partiront de St Léger par péniche : le gypse,  exploité dans des carrières voisines et transformé en plâtre dans des usines situées près du port. Egalement des tuiles et des briques fabriquées chez Dumont, Perrusson, Desfontaines, Laveaux ; cette industrie sera florissante jusque 1914, St Léger était alors chef lieu de canton.

En 1861, un deuxième évènement va venir accélérer le développement de notre commune : l’arrivée du chemin de fer, St Léger va se doter d’une gare, les ouvriers vont emprunter le train quotidiennement pour aller travailler au Creusot. La gare de St Léger va devenir la 2e gare du département au niveau des marchandises transportées.

Le recensement de 1881 dénombre 2451 habitants à St léger.

 Puis viendra le premier conflit mondial, St Léger paiera son lourd tribu, comme toutes les communes de France : 77 jeunes Léodégariens ne reviendront pas des tranchées.

La 2e guerre mondiale se concrétisa à St Léger le 17 juin 1940 avec l’arrivée des Allemands. Notre village résista un moment  grâce à la détermination du Lieutenant Chauveau qui fut tué avec quelques autres lors de l’accrochage avec l’armée ennemie.

St Léger sera libéré le 6 septembre 1944.

 A partir de 1950, l’activité économique de notre village va se transformer. En effet, les anciennes production de charbon, de plâtre, de tuiles vont peu à peu disparaître pour laisser place à la chaudronnerie et divers petites industries, ainsi qu’une entreprise de transport.

 

Un port de plaisance a remplacé les anciens quais de chargement. Les péniches de transport ont maintenant laissé place aux bateaux de tourisme et aux péniche-hôtels. Le chemin de halage est maintenant sillonné par les cyclistes et les promeneurs qui profitent de la voie verte…

Autres temps, autres mœurs ….

Les gens célèbres à St Léger-sur-Dheune :

Savez-vous que Napoléon s’est arrêté dans notre village : le 5 avril 1805. Se rendant en Italie, il est descendu  de sa voiture pour décorer 3 anciens soldats de la Grande Armée.

Le 18 avril 1959, le Président De Gaulle passe par St Léger. Sur le pont du canal, les Léodégariens rassemblés sur la chaussée, obligent le cortège à s’arrêter, le « Grand Charles » sort de son automobile, salue la population et lui adresse quelques mots, avant de repartir.

 

   
   

              

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