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L’or noir de Saint-Léger-sur-Dheune : 
le Charbon

par Jean-Claude Salingue

 

Les mines de St Léger / St Bérain faisaient partie du vaste bassin houiller de Blanzy / Le Creusot. Les veines de charbon de charbon s’étendaient sur 12 km entre Charrecey et Montaubry, à peu près parallèles au canal du Centre. Parfois le charbon affleurait.

 

 

La première concession date de 1779. Le charbon extrait servait à alimenter les fours d’une verrerie à St Bérain.

 

Avant cette date, on ramassait le charbon en surface, on l’a appelé "le charbon de terre", par opposition au charbon de bois.

 

C’est à partir de 1832 que l’industrie s’est développée dans notre région. On l'aura compris, on exploitait le gypse, le minerai de fer, le charbon, la glaise. Ce développement a été favorisé par le creusement du canal du Centre, opérationnel depuis 1793.

 

La houille (le charbon) va rapidement devenir la source d’énergie de premier plan. En effet, la "révolution industrielle" qui commence génère l’arrivée de nombreuses machines à vapeur gourmandes en charbon (de terre).

 

Un grand projet de creusement d’une galerie de 500 m de long et atteignant directement le canal était en cours de réalisation lorsque survint "l’affaire des mines de houille de St Bérain" :
Un ingénieur, Théodore Virlet, lut le 15 juillet 1837 aux actionnaires de la Compagnie un rapport, rapport tellement optimiste sur l’exploitation du charbon à St Léger / St Bérain que les actionnaires investirent énormément. Les résultats ne furent pas du tout à la hauteur des espérances de M. Virlet. Ce fut un krach boursier qui fit de nombreuses victimes.
Après bien des aléas, la Compagnie des Mines de St Bérain fut dissoute le 18 avril 1844.

 

L’exploitation fut reprise par les Mines de Blanzy, et on creusa un nouveau puits de mine : le Puits Saint Léger.

 

 

 

 

Le Puits Saint-Léger en 1876

 

 

 

A cette époque, les ouvriers mineurs obtinrent quelques avantages, tels que les soins médicaux gratuits, le chauffage gratuit, un logement dans les cités minières et une école tenue par des religieuses.

 

Mais l’exploitation des mines est difficile et, pour être rentable, la Compagnie des Mines de Blanzy doit effectuer de nombreux travaux car les veines de charbon sont fortement inclinées et brisées. La plus grande activité des mines de St Léger / St Bérain se situe entre 1870 et 1885.

 

A noter que le recensement de population à St Léger en 1881 atteint le chiffre de 2 459 habitants, c’est le pic de la pyramide du nombre de Léodégariens.

 

Néanmoins, l’exploitation malaisée et la qualité moyenne du charbon entraînent la fermeture des puits le 15 avril 1904.

 

Certains puits ouvriront à nouveau en 1914 : la guerre et l’occupation du nord de la France par les Allemands créent de nouveaux besoins de houille et plusieurs petites compagnies prennent naissance, puis se regroupent pour former "La Compagnie des Mines de la Dheune".

 

Cette exploitation va perdurer jusqu’en 1928, date à laquelle elle s’arrête à nouveau.

 

En 1940, la guerre va une nouvelle fois faire ressurgir le besoin en charbon, l’exploitation des Mines de St Bérain / St Léger va reprendre du service. Après des débuts difficiles, les petites entreprises minières se regroupent pour former "L’Union Minière de la Dheune". La concession couvre une superficie de 1 636 hectares sur les communes de St Bérain, St Léger, Morey, Perreuil, St Julien, Essertenne et Le Breuil.
A noter que, pendant la guerre, plusieurs Léodégariens se sont embauchés à la mine pour ne pas être enrôlés au STO (Service de Travail Obligatoire) en Allemagne.

 

Après la guerre, l’exploitation houillère va peu à peu péricliter, jusqu’à la fermeture définitive le 1er juillet 1953.

 

 

 

Vidéo sur le Puits St Léger, ancienne mine de charbon